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Trials 2018

Le processus de sélections finales ayant été lancé avec le test ergomètre, l’étape suivante était les sélections sur l’eau. Chaque année, nous prenons un long week-end pour tester les rameurs individuellement puis en équipe afin de former les bateaux pour les premières compétitions internationales de la saison. Depuis quelques années, ces sélections se déroulent en Italie voisine, à Corgeno où nous bénéficions d’un bon lac avec des lignes d’eau.

The final selection process having been kicked off with the erg test, the next stage was on water selections. Every year, we take a long weekend to test rowers first individually then in crew boats in order to find to best possible combinations for the first international regattas of the season. These trials have been staged in Italy for a few years because of the good lake and a regatta course with buoy lines.

Le week-end a commencé le vendredi par une course en skiff en contre la montre afin de déterminer les finales du lendemain. Cette année, Nico Stahlberg étant blessé, nous n’étions que deux à prétendre à se qualifier dans un bateau de couple pour l’équipe élite : Roman Röösli, mon coéquipier du double de l’année passée, et moi-même. Plus que de se « qualifier » pour une finale, il s’agissait donc de réaliser un bon parcours et de mettre les choses en place pour le lendemain. Je savais que Roman avait l’avantage et qu’il allait très vite ces derniers temps. A l’entrainement, lors des préparations spécifiques, je ne suis jamais parvenu à l’accrocher. Cependant, pour la première fois j’ai abordé la préparation de ces trials d’une façon différente et beaucoup plus mature. Comme je l’ai mentionné dans mon article précédent sur l’ergomètre, j’arrive de mieux en mieux à m’exploiter pleinement lorsqu’il le faut vraiment. Mais, paradoxalement, cela implique également, que je suis plus réservé à l’entrainement. Je fais les choses pour moi, me concentrant sur mes sensations et ne m’occupant pas vraiment de la vitesse à laquelle vont les autres. Si la glisse est bonne et que j’ai produit un effort que je juge bon, mais que les autres vont plus vite que moi, cela ne m’impacte pas plus que ça, contrairement aux années précédentes. Par conséquent, malgré que Roman fût bien plus rapide que moi ces derniers temps à l’entrainement, mes sensations sur l’eau étaient bonnes et je savais que j’allais pouvoir livrer une très bonne bataille.

The weekend started on Friday with a time trial in the single in order to seed everyone into the finals of Saturday. This year, Nico Stahlberg was injured so there was only two of us actually fighting for spots in the senior sculling team : Roman Röösli, my double partner from last year, and I. Being only two, the time trial was more about putting out a good performance and find our marks for the next day. I knew Roman was very fast lately, so he was clearly the favourite. I was never able to come close to him in training during specific preparation pieces. Although, for the first time in my rowing career, I approached these trials in a different and more mature way. As I mentioned it in my article about the ergometer, I feel I can push myself deeper into my limits when it really matters. Paradoxically, this means that I sometimes need to take it easier in training. I do things for myself, concentrating myself on boat feel and not being bothered too much by the others. If the boat runs well and I’ve produced an effort that I found good enough, but the others are faster than me, I actually don’t care to much, unlike I’ve done in the past. That’s why, even though Roman had been faster than I in training lately, my feeling on the water was pretty good and I was fairly confident that I would be able to deliver a good fight.

Cela s’est ressenti lors du contre la montre où Roman m’a battu de 4 secondes mais j’avais réalisé un bon parcours, sans forcer, et relégué la 3e place (un rameur U23) à plus de 13 secondes. C’est donc stressé, certes, mais optimiste et en forme que j’ai abordé la finale, ou plutôt le duel entre Roman et moi. Nous avons tous deux effectué un bon départ puis, dans le 2e 250m, Roman pris l’avantage en se mettant une demie longueur devant. À partir de là, ce fut un réel bord à bord. Nous nous rendions coup par coup, nous connaissant beaucoup trop bien l’un l’autre pour laisser l’autre partir sans réagir. Les position et l’écart son resté exactement les mêmes tout au long de la course, jusqu’à l’entrée des derniers 300m. A ce moment, en tournant la tête, je me suis aperçu que Roman souffrait peut-être encore plus que moi. J’ai donc lancé le sprint, mais un peu en retenue. En effet, au regard de se vitesse ces derniers temps, j’avais de la peine à me convaincre que je pouvais réellement le battre. Cependant, dans l’emballage final, j’ai réussi à réduire légèrement l’écart, mais pas suffisamment. Roman c’est donc imposé avec 0.7 seconde d’avance dans un temps de 6 :55. Une excellente course pour nous deux, qui nous a vu aller puiser tout au fond de nos limites, chacun réalisant son meilleur chrono en skiff.

It showed itself during the time trial, where Roman was 4 seconds faster than me but I’d still put in a good race, without going to hard, putting myself over 13 seconds ahead of 3rd place (an U23 sculler). I was stressed but optimistic going into Saturday’s final, or dual against Roman. We both got off to a good start but in the 2nd 250m, he managed to get half a boat length ahead. From there on, it was an absolute stroke for stroke battle. Each of us knowing the other too well to let him take an advantage without reacting. The positions and the margin between us stayed the exact same all the way to the last 300m. At this point, I looked over at him and noticed he might be suffering even more than I was so I went for the sprint finish, but maybe not as convinced as I should have been. Given the fact that he had been that fast in training, I was struggling to tell myself that I could actually beat him now. Although I was able to get back on him, it wasn’t quite enough to take the win. Roman won in a time of 6:55, beating me by 0.7 seconds. We both had to dig very deep down in ourselves during this race, both performing our fastest times ever in the single.

L’écart en skiff étant très faible, la solution du double c’est à nouveau imposée d’elle-même. C’est ainsi que nous avons passé le reste du week-end à tester différentes options en double en intervertissant nos positions lors de différentes courses. Nous avons effectué la course finale du week-end le lundi, opposant tous les bateaux retenus, partant avec des handicaps afin de pouvoir les comparer. Contrairement à la saison passée, c’est moi qui était à la nage cette fois-ci. Une course relativement bonne, qui nous a confirmé notre sélection dans cette embarcation, au moins jusqu’à la première coupe du monde de la saison à Belgrade.

Given the very small margin in the single between us, the option of pairing up in a double again stood up naturally. So we spent the rest of the weekend racing in the double, testing different seating orders. On Monday, we raced the final race starting with handicaps against all the other boats, allowing us to compare boat speed across different boat types and categories. Unlike last season, I was now stroking the boat. We performed a decent race, confirming our selection in the double at least until the first World Cup in Belgrade.

Après quelques semaines à Sarnen, nous sommes maintenant en camp d’entrainement à Varese, en Italie, afin de préparer cette coupe du monde qui démarera le 1er juin.

After a couple of weeks in Sarnen, we are currently in training camp in Varese, Italy to get ready for the World Cup kicking off on 1. June.