Je suis resté sans donner de nouvelles depuis mon dernier post, datant de septembre, juste avant les Championnats du Monde pour plusieurs raisons. Premièrement la grosse désillusion de ces championnats et puis également l’incertitude quant à la suite du côté de la fédération et de mes motivations.
I haven’t given any news since my last post in September, just before the World Championships for a few reasons. First of all, the huge disappointment of these championships and then, the uncertainty about my future in the Swiss Team and my motivations.
Tout d’abord, une petite analyse de ces mondiaux américains et de la saison qui nous y a mené : une 8e place. Après avoir remporté notre éliminatoire devant les vice-champions olympiques lituaniens, nous manquons notre qualification en finale pour moins d’une demie seconde (comme un goût de déjà-vu après Rio…) dans une course où les quatre bateaux de tête passent la ligne d’arrivée en une demi longueur (deux de ces bateaux seront d’ailleurs médaillés deux jours plus tard). Je n’ai pas couru beaucoup de petites finales mais à chaque fois j’ai énormément de difficulté à rebondir si peu après un échec de qualification, à de nouveau aller chercher mes limites et me mettre dans un état second quand je sais que je me bats pour une 7e place au mieux… Et c’est donc avec une bonne volonté mais pas une grosse envie que nous avons abordé cette finale B pour en terminer à la 2e place et donc au 8e rang général. Pour une saison couronnée de médailles à presque chaque rendez-vous, inutile de dire que ce résultat nous a fait un gros choc.
First of all, a short analysis of those American world champs and the season which led us to them: 8th place. After winning our heat in front of the Olympic silver medallists from Lithuania, we missed our spot in the final for less than half a second (a feeling of déjà-vu after Rio…) in a race were the first four boats crossed the line within half a boat length of each other (two of those boats got a medal two days later). I haven’t raced a lot of small finals, but it’s always been very tough to bounce back right after missing a final, pushing me to my limits and going to a dark place again, when I know the best result I can get is 7th place… We went to the start of that B final with a good will but not so much motivation and we ended up 2nd, meaning 8th overall. After a season during which we won a medal at almost every event we took part in, needless to say that this result was a big choc for us.
Dans l’immédiat, on a beaucoup d’idées bien sûr, mais il difficile de pointer exactement ce qui n’a pas fonctionné. Après avoir ressassé les derniers mois dans ma tête, discuté avec Roman et des gens de confiance, regardé d’innombrables vidéos de nous en course et à l’entrainement, je suis arrivé à la synthèse suivante : plus la saison avançait, plus on ramait mal techniquement. Nous ne nous rendions pas compte de cette dégradation car nous avions tendance à toujours chercher le positif dans ce que nous faisions, nous détournant aveuglément de ce qui n’allait fondamentalement pas. Nous avons réussi à « sauver l’honneur » en finissant proche des premiers en misant tout sur notre sprint de fin que l’on savait très fort, mais notre technique ne nous permettait pas d’avoir un départ et un train de course aussi rapide que les meilleurs. A cela s’ajoute le fait qu’à l’approche de ces mondiaux, aucun d’entre nous ne s’est senti piquer physiquement, comme à notre habitude. Une erreur de programmation… ?
Straight after the race, we’ve got a lot of ideas but it’s hard to point exactly what went wrong. After going through these last months in my head over and over again, after having spoken to my teammate and people I trust, and watched videos of our training and racing countless times, I came to that conclusion: our technique got worse throughout the season. We didn’t realise it at the time because we had the tendency of always concentrating ourselves on the positives things, blindly avoiding the things that were fundamentally wrong. We managed not to end up too far behind, only because of our massive sprint finish, but our start and race pace were simply not good enough to stay in contact with the fastest boats. In addition to the technical factor, we also didn’t feel ourselves physically peaking for these championships as we usually do. A programming error…?
La priorité est à présent de corriger le tir, avant qu’il ne soit trop tard. Chercher des solutions et faire des changements radicaux, telle est ma préoccupation principale actuelle.
My priority is now to find solutions and make some radical changes before it’s too late for Tokyo.